Altara
Yes.
Good.
in position 18 of enclosed article, Donner writes
“Néanmoins, la Doctrina Jacobi, texte polémique anti-juif, suggère que le Prophète « proclamait l'arrivée du Christ Oint qui allait venir ». Ce passage n'est pas encore complètement élucidé, et il serait imprudent de penser que cette seule phrase suffise pour établir la thèse d'un messianisme islamique primitif dont il n'existe aucune autre trace, notamment dans le Coran. dans la Doctrina Jacobi, cette expression est attribuée aux juifs de Césarée dans une lettre, en principe reçue du frère de l'antagoniste juif de Jacob, lettre dont le but évident est la réfutation des juifs. Comment donc devons-nous l'évaluer ? Mettre erreurs et tromperies dans la bouche de l'ennemi est en effet une tactique polémique bien connue. On hésite donc à accepter ce passage du texte comme la simple description objective d'un fait historique.”
“Nevertheless, the anti-Jewish polemic Doctrina Jacobi suggests that the Prophet “proclaimed the coming of the Anointed Christ”. This passage is not yet fully elucidated, and it would be imprudent to think that this one sentence is sufficient to establish the thesis of an early Islamic messianism of which there is no other trace, notably in the Quran. In the Doctrina Jacobi, this expression is attributed to the Jews of Caesarea in a letter, supposedly received from the brother of Jacob's Jewish antagonist, whose obvious purpose is the refutation of the Jews. How, then, are we to evaluate it? Putting errors and deceptions in the mouth of the enemy is indeed a well-known polemical tactic. One therefore hesitates to accept this passage of the text as a simple objective description of a historical fact.”
The letter:
16. loustos prend la parole et dit : Tu dis vrai, et ceci est le grand salut : croire
dans le Christ. Car je vais te confesser toute la vérité, messire Jacob. Mon frère
Abraamès m’a écrit m (SI. : de Césarée) qu'un faux prophète est apparu (SI. : parmi
les Saracènes} 116, “ Lorsque (SI. : Sergios) le Candidat fut tué par les Saracènes 117,
j'étais à Césarée 11& - me dit Abraamès -, et j'allai en bateau à Sykamina ; on
disait : Le Candidat a été tué! Et nous les Juifs, nous étions dans une grande joie.
On disait que le prophète était apparu, venant avec les Saracènes, et qu'il proclamait
l'arrivée du Christ Oint qui allait venir. Et moi (Abraamès), étant arrivé à
Sykamina, je m'arrêtai chez un ancien très versé dans l'Ecriture 119, et je lui dis :
‘Que me dis-tu (SI. : seigneur et docteur,) du prophète qui est apparu avec les Saracènes?’
Et il me répond en gémissant profondément: ‘C'est un faux prophète :les
prophètes viennent-ils armés de pied en cap? Vraiment, les événements de ces derniers
temps sont des oeuvres de désordre, et je crains que le premier Christ qui est
venu, celui qu'adorent les Chrétiens, ne soit bien l'envoyé de Dieu, tandis que nous
nous apprêtions à recevoir Hermolaos à la place.Isaïe disait en effet que les Juifs
auraient un coeur perverti et endurci jusqu'à ce que toute la terre soit dévastée. Mais
Abraamès, et renseigne-toi sur ce prophète qui est apparu’ . Et moi, Abraamès,
ayant poussé 1 'enquête, j'appris de ceux qui l'avaient rencontré qu'on ne trouve rien
d'authentique dans ce prétendu prophète :il n'est question que de massacres. Il dit
aussi qu'il détient les clés du paradis 120, ce qui est incroyable. , Voilà ce que m'a
écrit mon frère Abraamès d'Orient. Et moi, Ioustos, je crois au Christ né de la sainte
Marie ( SI. : à Bethléem soixante-neuf semaines après la (re)construction du saint Temple de
Dieu à Jérusalem, après le retour du peuple de Babylone, comme l'a prophétisé le prophète sans
mensonge} ; je crois que c'est lui ( SI. : qu'ont annoncé la Loi et les prophètes,) que le Dieu
Très-haut a envoyé sur la terre ( SI. : pour le salut du genre humain) , le sauveur et le roi
d'Israël.
Jacob dit : Messire Ioustos, veille à ce que ta bouche ne dise une chose tandis
que ton coeur en conserve une autre, l'hostilité au Christ.
Ioustos, en réponse, lui dit :Au nom du Seigneur Tout-puissant (SI. :qui a parlé
à Moïse), qui connait le secret des coeurs, je crois de tout mon coeur, à partir
d'aujourd'hui, au Christ qu'adorent les Chrétiens, qui est né à Bethléem de la sainte
Marie ; j'en suis certain grâce à ton enseignement et aux révélations que j'ai eues par
des visions.
It is the point you were making. The Doctrina, like Pseudo-Sebeos and John and the Amir are anti-Jewish polemical texts who do not pretend to describe real historical facts, but rather to use remote historical facts in the past and at distance, to accuse the Jews and/or involve them in the contemporary disasters.
Yes.
The Doctrina might be referring to Jewish messianic expectations during the Persian takeover of Jerusalem in 614.
Yes.
In this case it would make sense for a practising Jew to ask a learned Jew if the self proclaimed prophet coming among some Arabs, was real because that self proclaimed messiah was a Jew himself.
Because this prophet announced the Messiah: “ Lorsque (SI. : Sergios) le Candidat fut tué par les Saracènes 117, j'étais à Césarée 11& - me dit Abraamès -, et j'allai en bateau à Sykamina ; on disait : Le Candidat a été tué! Et nous les Juifs, nous étions dans une grande joie. On disait que le prophète était apparu, venant avec les Saracènes, et qu'il proclamait l'arrivée du Christ Oint qui allait venir.”
If the Doctrina is referring to the Arab take over of Jerusalem in 634 then it means that the Doctrina is again accusing the Jews to be involved.
Yes.
In this case the accusation would be rather ridiculous for a Jew reading the Doctrina because he would laugh at a believing Jew assuming an Arab as a prophet proclaiming the arrival of the anointed one... to whom? TO Jews?
1/ You forget that it was never supposed that Jews might read this text. 2/ Yes, to Jews. A litterati Jew would have been interested by this statement. The Arabs are the half brothers of the Jews according to Judaism. Jews have taught to the Arabs that they were sons of Abraham via Ishmael. (all of this is sourced).
Because Donner is hold by the Muslim narrative whom he cannot escape. (For me…) there is no other reason.
To whom is addressed the Quran? Idolators, polytheists, henotheists (Cf.Tesei) of Mecca/Kaba? I consider that it was addressed to a Christian audience. So when the Quran says ‘Jesus the Messiah’, it is what the Christian audience knows about him: Jesus is the Messiah. Nothing else as the Quran does not specify anything about the meaning of the word because the audience is supposed to know it.
The quran wants to present its own messenger as the final prophet, it is a logical deduction that messianic expectations make little sense for a text who claims to be somehow final, no need of a messiah.
(For me...) it wants to present its messenger to Arabs. It is not (at all) the same thing. For the rest, it is for the tradition that he is ‘the final prophet, etc.’
Indeed like Griffith points out on the use in an Arabic text of Aramaic expressions, these expressions, like Jesus being "triplet" lose their original Aramaic meaning and are used only polemically, depriving them of their original eschatological meaning and just hyperbolizing the meaning into something purely accusatory.
More or less, yes.
So al-masih, used in polemical surah and without any messianic meaning, is basically just an epithet absorbed by the author, which, if read by Arab Christians, would cast in their mind the idea that the al-masih has no salvation mission.
More or less. (For me, it is more complicated than that...)
The Quran is re-writing the meaning of al-masih in the minds of the Christianized Arab audience.
Yes and no. Again, it is more complicated.
The Nasara as well, the de-christianized arabs, is used by the author to address specifically this group in contrast with the associators who are the christians in general, if as Griffith points out, the Nasara are in general the Christians of Syriac liturgy, in contrast with the associators, the other Christians.
Nope, (for me...) the Nasara are the associators/mushrikun of the Quran, and both symbolize Christianity in the Quran. I know (…), it could be difficult to comprehend because the way the text says things, it is counter intuitive: the text names ‘Nasara’ and ‘mushrikun’ therefore it gives two different words, therefore two groups. But you can give two different names to one thing and the thing here is Christianity. And it is what happen here. Why the author(s) do that? I have a response to this question (but I won’t tell it here…).
I identify the associators/ mushrikun with the Nasara: the Nasara are associators (Q 9:30). It is the way of Muslim themselves naturally identify Christians/ Christianity to associators/mushrikun: Kos Island inscriptions and John Damascus attest it. And Muslim naturally identified them like this because of the Quran even if never the Quran says that Christians are the mushrikun of the Quran.